Cystite récidivante : chez les jeunes femmes

Autrefois, on parlait de la cystite de la jeune mariée. Pour les médecins, le profil typique de la patiente était alors une jeune femme se plaignant de douleurs mictionnelles après un rapport sexuel, et craignant une maladie sexuellement transmissible.

 

Cela peut en effet être le cas, et un examen d’urines peut le déterminer. Mais le plus souvent, il s’agit d’une simple irritation : le rapport sexuel provoque des micro-traumatismes pouvant sensibiliser la vessie, et provoquer cette sensation de brûlure.

 

Une anomalie anatomique peut également être à l’origine de ces cystites récidivantes : un rétrécissement du méat urétral par exemple, ou une vessie qui se vide mal (une grande vessie).

 

Il s’agit fréquemment aussi, lorsque la cystite se répète, d’une anomalie de l’hymen. Lors du premier rapport sexuel, l’hymen s’est mal rompu. La défloration est donc incomplète. Un examen gynécologique peut révéler la présence de brides d’hymen qui pourront être sectionnées lors d’une petite intervention chirurgicale. Sinon, le premier accouchement pourra tout réparer, le passage du bébé (s’il se fait par voie basse) complétant la défloration.

 

Les traitements

 

Le traitement le plus utilisé, et qui peut être prescrit par le médecin généraliste, consiste en une prise d’antibiotique. C’est ce que l’on appelle le traitement minute.

 

Il s’agit d’une dose unique d’antibiotique mono-dose qui va permettre de faire disparaître les symptômes en quelques heures sans créer, pour autant, de résistance des germes aux antibiotiques.

 

Avant de prescrire ce type de traitement, le médecin aura d’abord vérifié qu’il n’existe pas de fièvre, ni d’anomalie de l’appareil urinaire, ni d’anomalie anatomique. Si les cystites se répètent trop fréquemment, le médecin peut demander un examen complémentaire, par échographie, pour vérifier l’anatomie de l’appareil uro-génital.

 

Lorsqu’une jeune fille présente des cystites à répétition, alors qu’elle n’a pas de cause évidente d’inflammation ou d’infection – c’est-à-dire pas de rapports sexuels ou pas d’anomalie – alors le traitement sera différent. Il sera du ressort d’un spécialiste, infectiologue ou urologue. Le médecin prescrira ici un traitement par antibiocycle : une faible dose d’antibiotique prise régulièrement pendant plusieurs mois.

 

Conseils pratiques de prévention

 

 On recommande de boire régulièrement. Cela ne signifie pas nécessairement boire beaucoup. Ce qui est important, c’est de boire régulièrement pour nettoyer fréquemment la vessie. Une grande quantité d’eau n’est pas nécessaire pour une bonne vidange.

 

 Il faut éviter d’être constipée. En effet, dans le rectum vivent des colonies de bactéries, non pathogènes, utiles à notre organisme, appelées Echerichia Coli. Quand ces bactéries se trouvent en trop grand nombre (comme lorsque l’on est constipé) dans le rectum, elles risquent de migrer vers la vessie et de provoquer des infections urinaires.

 

 Après être allée à la selle, il est recommandé de bien s’essuyer d’avant en arrière : du méat urinaire vers l’anus et pas l’inverse. Et ceci, pour la même raison. S’essuyer d’arrière en avant, c’est prendre le risque de ramener, vers le méat urinaire, des germes fécaux.

 

 Il faut aller uriner régulièrement : toutes les trois à quatre heures dans l’idéal. Cela a pour effet de bien vider la vessie, et évite la stagnation des urines et des éventuels germes qu’elle peut contenir.

 

 Ne pas pousser pour uriner. Le fait de pousser irrite l’urètre qui devient alors plus sensible aux infections.

 

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